La Franc-Maçonnerie ne doit débattre ni de religion ni de politique,
alors, pourquoi nous mobiliser face à ce projet de loi ?
Parce que ce projet se situe au-delà de la " politique
politicienne ". Le projet touche à la famille
dans son essence : le nom,
dans son unité : les noms,
dans sa raison dêtre : les enfants, leurs noms, leurs attaches,
dans ses racines : généalogie et lieu dorigine.
Les Francs-Maçonnes qui se sont impliquées dans ces discussions ont fortement réagi à ce quelles considèrent comme un démembrement, une perte ( ou une peur) de responsabilités.
Elles ont relevé quelques-unes des conséquences quentraîneraient la mise en application de cette loi.
Réactions aussi :
Plus que la question du nom (ou des noms) que porteront les membres du couple, ce qui a retenu notre attention, suscité notre inquiétude, ce sont les incidences que cette nouvelle manière de " vivre " pourrait avoir sur les enfants.
Cest en pensant à eux que nous avons évoqué tout dabord le problème des RACINES.
Notre époque attache véritablement de limportance aux origines, à la filiation cest un moyen de savoir qui lon est, quels sont nos géniteurs, doù lon vient (terroir).
on ne vit plus que rarement entre gens comptant plusieurs générations
et cela sous un même toit.
Or le nom évoque une famille, un ensemble de traditions, un pays, une région.
Alors, ne serait - ce pas important daccorder dautant plus de valeur à la généalogie quil ny a quasiment plus de transmission orale ?
Cette transmission orale qui permettait de connaître toute une filiation et de savoir ainsi que réellement il y eut un Mr Boulanger qui faisait du pain, un Mr Meunier qui logeait dans son moulin, un Mr Forge qui forgeait
Alors nous nous posons une question :
lenfant serait-il apatride ?
Et dans la suite logique, voici un chapitre intitulé:
Nombreux sont les parents qui, avant de choisir un prénom pour leur bébé, achètent un livre portant sur la signification des prénoms. Cest mettre en évidence limportance accordée à ce prénom.
Chez les peuplades primitives, lenfant ne recevait quun nom qui avait un caractère magique. Ainsi, à lenfant, on donnait une force, un pouvoir. Le nom a un caractère " magique " ou évolutif.
Dans la Bible, on relève de nombreux cas où, après une épreuve, le nom a changé :
Abram devint Abraham, Jacob devint Israël, Jésus devint Christ.
Quelle en est la signification ?
Le nom, cest le Verbe, le son, la vibration.
Au début, il y avait le Verbe et le Verbe était Dieu (St Jean).
Ces paroles ont un sens réel, car rien de ce qui a été créé na été fait sans raison.
Ainsi, le nom que nous portons nous correspond.
Une enseignante a relevé quun enfant qui a reçu un prénom puis un sobriquet remplaçant ce prénom, connaît souvent des problèmes nés de cette situation parce que :
Sans un nom qui lui a été transmis, comment cet enfant connaîtra-t-il, re-connaîtra-t-il son identité ?
Si la mère ne porte pas le même nom que son enfant, cest un lien (comme un cordon ombilical) qui est coupé.
Lappartenance à une famille ne sera pas évidente, ni même " sûre " pour lenfant.
Beaucoup denfants manquent actuellement de racines, de sécurité, dencadremenr, de souvenirs et dhistoire. Ne les privons pas du sentiment de faire partie, dappartenir à une famille parce qur faire partie, appartenir, cest partager.
Mais si, dès le mariage, le couple ne veut (ou ne peut) partager un nom (celui du conjoint, un nom double), quels partages ces parents offriront-ils à leurs enfants ?
Prendre le nom de lun ou de lautre (lun et lautre) des conjoints, cest marquer à lautre confiance et respect qui sont à la base de lAmour.
Si le couple ne peut partager cette confiance et ce respect, quel Amour offriront-ils à leurs enfants ?
Et pour terminer, nous nous posons encore 3 questions :
Donner son nom, cest à la fois un droit et une responsabilité.
Synthèse des travaux des Loges " Milieu du
Monde ", G L F S
" Tempérance ",
G L F S
" Déméter ",
G.L.F.S.
élaborée le 6 février 2000