Membre de la Grande Loge Féminine de Suisse depuis le Convent 2002
Née de la volonté de 7 Sœurs Maîtres Maçons, DÉMÉTER est une Loge féminine indépendante fondée le 7 mai 2000 (è.v.).
Attachée aux valeurs initiatiques de la Tradition et du symbolisme, elle travaille au Rite Écossais Ancien et Accepté.
Un chêne pour Déméter
Toutes ensemble, unies dans le désir d’œuvrer selon les règles de l’Art Royal, nous avons été heureuses de marquer notre premier anniversaire par la plantation d’un arbre, axe de vie.
Si vous faites des projets pour un jour, aimez-vous
Si vous faites des projets pour une année, semez du blé
Si vous faites des projets pour dix ans, plantez un arbre…
Après avoir semé le blé, il est temps maintenant de planter un arbre, l’arbre de Déméter.
Nous toutes, mortelles, allons planter un arbre. Comme pour un enfant, comme pour une mise au monde, nous savons que par ce grand événement, celui qui commence aujourd’hui, nous survivra. Il nous représentera pour les années à venir.
Après notre disparition, il sera là pour parler de nous.
Dans notre arbre, il y aura le vent, les oiseaux, la pluie et les éclairs et il y aura le souvenir du début de cette respectable loge.
Les arbres, comme les végétaux en général, nous ont précédés sur terre et nous dépendons d’eux pour vivre. Vivant à un autre rythme, l’arbre dégage un sentiment de paix et de force.
Regardez les arbres… il y a celui qui s’élance finement et discrètement dans les hauteurs ou celui qui écarte largement ses branches en voulant enlacer le monde; celui qui rougit à l’approche discrète de l’automne ou celui qui brille de mille feux lorsqu’on le décore; celui qui chauffe les chaumières ou celui qui conserve le fruit de la vendange; celui qui plie sous le vent ou celui qui résiste ; celui qui croit tout seul dans une clairière ou celui qui grandit entouré par les autres.
Quelle que soit leur forme, leur taille, leur âge, leur destinée, ils ont tous un rôle à jouer.
L’arbre, source d’inspiration pour l’homme ainsi qu’un modèle du cycle de vie que tout homme devrait contempler et en prendre exemple dans sa quête de spiritualité.
Quand nous plantons la graine d’un arbre ou un jeune arbrisseau dans la Terre Mère, il ne nous est pas donné d’être sûr de voir un jour ces fruits.
Là n’est pas le plus important, l’essentiel c’est d’avoir la volonté de planter l’arbre et de le faire.
L’arbre est largement représenté dans la mythologie. Ne parle-t-on pas d’une forêt ensorcelée qui attire tout mortel qui passe à proximité… et lorsque les héros mythiques s’y sont aventurés, ils n’en sortent qu’après des épreuves et batailles ayant toujours pour décor des arbres touffus qui empêchent de voir ce qui est au-delà de la forêt.
Mais encore, c’est dans cette même mythologie que l’on parle de l’arbre sacré, symbole capital commun à toutes les civilisations religieuses du monde avec la même signification et le même lien entre le ciel et la terre.
Le chêne, arbre sacré dans de nombreuses traditions qui ont défié les siècles ne pouvait qu’être » l’arbre de Déméter « …
Il est symbole de solidité, puissance, longévité et hauteur autant au sens spirituel que matériel…..
En tout temps et tout lieu il est synonyme de FORCE et c’est de toute évidence l’impression que donne cet arbre à l’âge adulte. Du reste, en latin, chêne et force utilisent le même mot » ROBUR « , force morale et force physique.
Le chêne est de toutes les légendes et presque toutes les traditions : l’arbre par excellence, la représentation de l’axe du monde tant chez les Celtes qu’en Grèce ou chez les Yakoutes sibériens.
Il est l’instrument de communication entre le ciel et la terre – Abraham a reçu les révélations de Yahvé auprès de chênes. Dans l’Odyssée, Ulysse vient consulter 2fois, sur son retour, le feuillage divin du grand chêne de Zeus, et la Toison d’Or gardée par un dragon était suspendue à un chêne.
Quant aux Druides, dont le nom se traduit par » Hommes de chêne « , étant donné leurs qualités sacerdotales, ils ont droit à la fois à la sagesse et à la force puisque ces 2 valeurs sont symbolisées par cet arbre et de plus, chez les Celtes il est par son tronc, par son feuillage touffu et par son propre symbolisme l’emblème de l’hospitalité et l’équivalent d’un temple.
Un chêne, pas un sapin, un noyer ou un bouleau, un chêne.
Chaque arbre donne une énergie différente. Si le bouleau diffuse de la douceur, le marronnier c’est de la protection et le hêtre c’est la sérénité. Quant au sapin c’est la fluidité et le pin, la lumière. Et le chêne ? Et bien le chêne c’est la force…
La force dont Déméter a besoin pour solidifier ses bases, la force qui lui est nécessaire pour grandir !
Parce que Déméter a bien sûr l’intention de grandir, mais avant tout et telle un arbre dont les racines pénètrent dans toutes les couches profondes de la Terre et qui monte en direction du ciel pour élaborer ce que justement les forces divines l’incitent à produire…
L’arbre ne met pas sa volonté à produire des feuilles, des branches : Il laisse le Feu- lumière passer à travers lui ; perméabilité : il est ce qu’il est.
D’où le gland tire-t-il le pouvoir de devenir un chêne puissant ?
De la source qui est en lui-même…
Si Déméter protège plus particulièrement le blé, elle est liée à la végétation, aux cycles, aux rythmes saisonniers qui ponctuent la Nature et le chêne figure au nombre de ses attributs.
Que notre Loge s’inspire de la noblesse de cet arbre sous lequel Saint Louis rendait la justice : SAGESSE ; qu’elle devienne aussi solide que le chêne permettant ainsi à tous de s’abriter sous son feuillage, d’y trouver le refuge nécessaire pour s’arrêter et réfléchir sur la voie à suivre : FORCE ; qu’elle rayonne de par la qualité de son travail et la chaleur qui unit les maillons qui la composent : BEAUTÉ ; qu’elle s’appuie solidement sur la terre qui lui a donné naissance afin de s’élever vers les réalités les plus hautes…
L’arbre est l’image même de la verticalité, de la vie qui tend à réunir la terre et le ciel, le haut et le bas.
De la Terre à la Terre, de la Terre au Ciel, car du Ciel à la Terre.
Le nom
Synthèse des travaux des Loges
« Milieu du Monde », G L F S
« Tempérance », G L F S
« Déméter », G.L.F.S.
élaborée le 6 février 2000
La Franc-Maçonnerie ne doit débattre ni de religion ni de politique, alors, pourquoi nous mobiliser face à ce projet de loi ?
- Parce que ce projet se situe au-delà de la « politique politicienne ».
Le projet touche à la famille
dans son essence : le nom,
dans son unité : les noms,
dans sa raison d’être : les enfants, leurs noms, leurs attaches,
dans ses racines : généalogie et lieu d’origine.
Les Francs-Maçonnes qui se sont impliquées dans ces discussions ont fortement réagi à ce qu’elles considèrent comme un démembrement, une perte (ou une peur) de responsabilités.
Elles ont relevé quelques-unes des conséquences qu’entraîneraient la mise en application de cette loi.
Réactions aussi :
- Parce qu’une instance européenne a émis un « veto », la Suisse est prête à modifier une manière d’être, de faire, de vivre qui constitue nos traditions propres, qui est partie active de notre culture, qui respecte nos origines.
- Au nom de l’égalité des sexes. Nous avons remarqué que cette égalité est évoquées dans presque chaque paragraphe. C’est comme si nos autorités ou font une fixation sur ce thème, ou, par ce moyen, renvoient au 2ème plan les véritables inégalités, celles que nous rencontrons sur le plan des salaires, de la reconnaissance des compétences, des capacités… entre autres.
- Comme cela a été relevé, cette proposition de loi a été acceptée devant un hémicycle fort dégarni, presque à la sauvette entre 2 sujets sur les bilatérales.
Plus que la question du nom (ou des noms) que porteront les membres du couple, ce qui a retenu notre attention, suscité notre inquiétude, ce sont les incidences que cette nouvelle manière de « vivre » pourrait avoir sur les enfants.
C’est en pensant à eux que nous avons évoqué tout d’abord le problème des RACINES.
Notre époque attache véritablement de l’importance aux origines, à la filiation… c’est un moyen de savoir qui l’on est, quels sont nos géniteurs, d’où l’on vient (terroir).
« De l’environnement familial »
On ne vit plus que rarement entre gens comptant plusieurs générations et cela sous un même toit. Or le nom évoque une famille, un ensemble de traditions, un pays, une région.
Alors, ne serait-ce pas important d’accorder d’autant plus de valeur à la généalogie qu’il n’y a quasiment plus de transmission orale ?
Cette transmission orale qui permettait de connaître toute une filiation et de savoir ainsi que réellement il y eut un Mr Boulanger qui faisait du pain, un Mr Meunier qui logeait dans son moulin, un Mr Forge qui forgeait…
Alors nous nous posons une question :
- plus d’origine commune
- plus de nom commun
- plus d’histoire…
l’enfant serait-il apatride ?
Et dans la suite logique, voici un chapitre intitulé :
« De l’importance du nom »
Nombreux sont les parents qui, avant de choisir un prénom pour leur bébé, achètent un livre portant sur la signification des prénoms. C’est mettre en évidence l’importance accordée à ce prénom.
Chez les peuplades primitives, l’enfant ne recevait qu’un nom qui avait un caractère magique. Ainsi, à l’enfant, on donnait une force, un pouvoir. Le nom a un caractère « magique »… ou évolutif.
Dans la Bible, on relève de nombreux cas où, après une épreuve, le nom a changé : Abram devint Abraham, Jacob devint Israël, Jésus devint Christ.
Quelle en est la signification ?
Le nom, c’est le Verbe, le son, la vibration.
« Au début, il y avait le Verbe et le Verbe était Dieu. » (St Jean)
Ces paroles ont un sens réel, car rien de ce qui a été créé n’a été fait sans raison. Ainsi, le nom que nous portons nous correspond. Une enseignante a relevé qu’un enfant qui a reçu un prénom puis un sobriquet remplaçant ce prénom, connaît souvent des problèmes nés de cette situation parce que : le nom, c’est d’abord l’identité, la personnalité intime de celle ou de celui qui le porte. C’est aussi le fait d’être » considéré « , soit d’être quelqu’un qui existe, qui est, d’être quelqu’un à part, donc qui n’est pas noyé dans une masse. Le nom rattache l’être humain, cette entité à part entière, à quelque chose, à un endroit, à une histoire, à une famille. Sans un nom qui lui a été transmis, comment cet enfant connaîtra-t-il, re-connaîtra-t-il son identité ? » De l’importance du lien… » Si la mère ne porte pas le même nom que son enfant, c’est un lien (comme un cordon ombilical) qui est coupé. L’appartenance à une famille ne sera pas évidente, ni même » sûre » pour l’enfant. Beaucoup d’enfants manquent actuellement de racines, de sécurité, d’encadremenr, de souvenirs et d’histoire. Ne les privons pas du sentiment de faire partie, d’appartenir à une famille parce qur faire partie, appartenir, c’est partager. Mais si, dès le mariage, le couple ne veut (ou ne peut) partager un nom (celui du conjoint, un nom double), quels partages ces parents offriront-ils à leurs enfants ? Prendre le nom de lun ou de l’autre (l’un et l’autre) des conjoints, c’est marquer à l’autre confiance et respect qui sont à la base de l’Amour. Si le couple ne peut partager cette confiance et ce respect, quel Amour offriront-ils à leurs enfants ? Et pour terminer, nous nous posons encore 3 questions : Pourquoi cette loi nous donne-t-elle le sentiment de n’avoir été élaborée que pour régler des conflits ? Pourquoi nous donne-t-elle le sentiment de chercher davantage à désunir qu’à unir ? Donner son nom, c’est à la fois un droit et une responsabilité. Pouvons-nous dès lors imaginer que des parents puissent abdiquer ce droit et cette responsabilité au profit d’un tirage au sort ou d’une autorité de tutelle ?
Compassion
Profondément touchées par les événements survenus aux Etats-Unis, les SS:. de la R:. L:. Déméter adressent leur sympathie émue aux victimes tragiquement disparues ainsi qu’à leurs proches, mais également à toutes celles et tous ceux qui, ici et ailleurs de par le monde, aujourd’hui, hier et en tous temps, sont tombés sous les coups de la haine, de l’ignorance, du fanatisme et de la barbarie.
Les SS:. de l’Atelier se joignent aux appels lancés de toutes parts afin que s’unissent tous les Etres de bonne volonté désireux de promouvoir une ère d’Amour, de Respect et de Compassion.