Voici un texte qui donne une bonne idée du contenu symbolique de notre titre distinctif « Septentrion » et de celui du graphisme de notre sceau :
« Les sept jours de la création biblique correspondent aux sept manifestations de l’Esprit divin symbolisées par les sept immortels d’Akura Mâzdâ, les sept archanges de la création iranienne du monde. Les sept jours créateurs sont les sept imprégnations divines du Temps. L’Esprit ne peut se manifester que dans le Temps qui devient ainsi le creuset de la conscience ! Bouddha, l’Éveillé, l’homme parfait et complet, naît du ventre de la Mère Vierge et recrée le monde en faisant sept pas vers le Nord et en s’exclamant : « Je suis le plus haut du monde, je suis le meilleur du monde, je suis l’aîné du monde ; ceci est ma dernière naissance… »
« D’emblée, Bouddha atteint le sommet du monde. Par les sept pas, il transcende l’espace et le temps et atteint le ciel. Et comme aîné il redevient l’homme primordial, l’androgyne initial. Les sept pas de Bouddha le conduisent à la fois à la verticale du créé et à son origine ! Il retourne au commencement pour recréer le monde dans l’Esprit conscient de son éternité, il reconstruit le monde pour sortir du Temps ! Le sommet du Monde est à l’origine, puisque le Pôle est le centre de toute Émanation créatrice.
« C’est dans ce sens que Bouddha refait le monde, à l’exemple du Dieu créateur ; il refait le monde pour le transcender, pour le spiritualiser. Les sept pas de Bouddha correspondent aux sept échelons de l’échelle ou de l’arbre du chaman. L’arbre-échelle lui permet de gravir les sept cieux et d’atteindre le pôle du Monde. Les sept pas de Bouddha correspondent donc bien aux phases de la création. Ils se font d’ailleurs dans la direction du Nord qui est à la fois la direction du Pôle, du sommet céleste, et du tombeau de l’initié. Le Nord est la direction de la nuit initiatique par opposition au Sud du Zénith solaire de la lumière…
« Le Nord est la direction double qui réunit en elle Bas et Haut, commencement et fin ! Dans cette même perspective on pourrait associer à ce Nord relieur, les sept personnages de la régénération de l’au-delà égyptien. Rappelons qu’Osiris est le dieu ressuscité par l’œil d’Horus. Il est le Dieu qui rassemble le créé dans l’Éternité de la vision divine ! »
Julien Behaeghel, De Pharaon à l’Apprenti Maçon,
Monaco, Editions Alphée, 2008, p. 37.
…à l’Orient de la Venoge.
Outre l’aspect vivant d’une rivière, toujours en mouvement, qui semblait de bon augure pour situer une Loge orientée vers l’Initiation, l’origine du nom de la Venoge a aussi touché les fondateurs :
« La Venoge prend son origine à L’Isle, au pied du Mont-Tendre, pour un parcours de 31 km. Si admirable que soit la verve poétique de Jean Villard-Gilles, la Venoge n’en est pas moins également intéressante du point de vue de sa définition étymologique, de même que celle de ses nombreux affluents. Nous disposons d’une forme ancienne de 814 Venobia. Selon Wipf, le ven pourrait être assimilable à un adjectif celtique win ou wind qualifiant la blancheur.
« La terminaison obia pourrait être composée d’un « au », provenant de la forme latine AV puisqu’on écrivait alors le u comme un v actuel. Par substitution du b en g, nous aurions eu alors Venaugia, correspondant à Venobia, la forme de 814. Nous aurions ici l’Eau-Blanche, comme déjà définie dans l’Aigue-Blanche, cette qualification indiquant que la Venoge est également une rivière à cascades, ne serait-ce que celle de la Tine de Conflens où elle rencontre le Veyron. »
Charles Kraege et Gilbert Künzi, Rivières romandes : à la source de leurs noms,
Yens-sur-Morges, Ed. Cabédita, 1999, p. 91.